Je privilégie la couture au point sellier. Elle permet une couture à la main très résistante. C’est une méthode de couture manuelle traditionnelle et ancestrale.
Coudre le cuir à la machine est plus rapide. Cependant, la couture est moins robuste. Il est donc conseillé de coudre du cuir à la main en utilisant le point sellier.
Toutes mes créations sont donc uniquement cousues à la main et au point sellier.
La couture sellier est réalisée avec un seul fil et deux aiguilles, une à chaque extrémité du fil. Les deux parties du fil se croisent dans la matière en formant un nœud. Donc si le fil casse à un endroit, la couture ne se défera pas.
En plus de sa solidité, on utilise également le point sellier pour son esthétisme, un point légèrement incliné.
Comme pour le repoussage, j’ai besoin d’un certain nombre d’outil :
Une rainette pour tracer ma ligne de couture et créer un sillon qui va « noyer » ma couture et la protéger des frottements.
Des griffes (à 2, 4 ou 6 dents) pour marquer les points de couture. Selon l’ouvrage que je couds, il m’arrive de percer les points avec cet outil.
Ma pince sellier. J’ai opté pour le valet de couture plutôt que la grande pince sellier. Ils ont même usage mais la différence est que je peux fixer mon valet de couture à mon établi et l’emporter plus facilement.
Une alêne aux pinces : sa lame en forme de losange permet de percer le cuir sans le déchirer tout en préparant l’inclinaison du point. Chaque perforation est effectuée au fur et à mesure de la couture, en suivant les marques réalisées avec la griffe.
Une alêne ronde : cette deuxième alêne n’est pas tranchante et va être utile notamment pour agrandir certains points, dans le but de réaliser des points doubles, sans trancher le fil ou le cuir.
Deux aiguilles à bout rond
Du fil : je privilégie le fil de lin car il est naturel mais aussi très résistant
8) De la cire d’abeille : je « poisse » mon fil de lin de cire d’abeille pour une meilleure résistance.
